© Music House Paris entrance
"Maison de la musique parisienne" ou "House music de Paris" ? On vous laisse choisir la traduction la plus appropriée. En attendant, nous avons rencontré les disquaires Jerome et Franck afin d’en savoir plus sur leur histoire, le shop et l’immense catalogue proposé.
T: Bonjour Jérôme ! Alors, c’est quoi ton parcours ?
J: J’ai travaillé dix ans chez Trax mag, trois ans chez Tsugi, mais je suis avant tout DJ, où j’ai pu être résident au Rex, au Batofar, et actuellement au Glazart.
T: Et comment vous vous-êtes rencontrés ?
J: On s'est connu chez Techno Import où nous étions distributeurs. Ensuite, on a ouvert notre propre distribution au début des années 2000 ; Topplers.
T: Comment vous est venu l’idée d’ouvrir un disquaire avec Franck ?
J: On s'est fait chasser des locaux de Topplers à cause d’un promoteur immobilier. Suite à cela, on a réinvesti les fonds dans Music House Paris avec tout le stock qu’on avait. C’était un peu la suite logique…
T: Peux-tu me parler de votre stock ?
J: Nos disques proviennent du stock de Topplers. Ils sont composés à la fois d’imports qui étaient distribués aux disquaires mais aussi d’exports qu’on possédait en exclusivité à l'époque.
T: Selon toi, qu’est ce qui distingue Music House Paris d’un autre disquaire ?
J: Nous avons un stock inédit et des références exclusives dont on est les seuls à posséder en tant qu’ancienne distribution.
T: Avez-vous quelques releases récentes aussi ?
J: On a quelques références que les labels viennent nous déposer de temps en temps, comme celles de Maestropolis, Ambroise ou encore B&S. Mais pour l’instant on a surtout des références d’époques.

T: Et le marché du vinyle, c’est comment en ce moment ?
J: C’est un marché compliqué pour la musique électronique. Le pop rock, le rock ça cartonne en ce moment, mais c’est moins vrai pour les musiques électroniques. Ce n’est plus un bien de consommation aussi important qu’à l’époque où le disque était la norme. Nous avons plutôt une clientèle de passionnés, de diggers souvent pauvres (rires), ou à l’inverse, de touristes prêts à dépenser. C’est rare de voir un disquaire spécialisé comme le nôtre rempli de clients !
T: Et c'était comment pendant les années 2000 ? De souvenir, Franck disait que c’était compliqué la période de transition du vinyle à l’arrivée du digital ?
J: C’est exact. Au début, c'était parfois sans foi ni lois… Les mecs sortaient et vendaient les pistes digitales d’un projet avant que l’on puisse commercialiser le disque vinyle, puisque le digital, lui, était dispo dans la foulée. Du coup, plus grand monde achetait des disques étant donné qu'on pouvait jouer et se procurer les pistes parfois des mois à l’avance… C’était pas cool ni pour la distrib' ni pour les disquaires. Maintenant, certains labels font du vinyl-only ou du pre-order, ou alors ils vendent la version numérique de la release après la sortie physique.
T: C’est quoi la suite pour vous ?
J: Nous aurons du nouveau à venir pour la rentrée de septembre !

Retrouvez Music House Paris au 6 rue de la Boule rouge, 75009 Paris. La boutique est ouverte du Lundi au Samedi de 10h à 19h.